Le 20 Septembre 2016 est paru le rapport sur « L’impact de la digitalisation sur les métiers des organismes de formations ». Commandé par l’Observatoire Prospectif des Métiers et Qualifications de la branche Organismes de formation, ce rapport répond à plusieurs objectifs : comprendre la digitalisation dans ses formes et dans ses modes de diffusion et analyser les enjeux pour les organismes de formation et les stratégies à mettre en place.

On y apprend que la digitalisation transforme les compétences des organismes de formation en interne et en externe puisque les outils utilisés ont un impact sur les fonctions des organismes de formation mais aussi leurs missions. Cette transformation s’est diffusée dans le secteur puisque 48% peuvent imputer une part de leur chiffre d’affaire à des activités de e-learning. Les organismes proposent à la fois des formations présentielles, des formations tutorées à distance ou en auto-formation.

L’apport du rapport est de considérer toutes les fonctions présentes dans les organismes de formation pour analyser à quels bouleversements elles font face. Une modification des activités qui est déjà bien entamée puisque 91% communiquent sur leurs formations via un site internet, 75% utilisent les réseaux sociaux, et 21% utilisent un blog. Pour la fonction commerciale, on vend désormais des formations sur internet ou on répond à des appels d’offre. Enfin, plus de 50% des fonctions de gestion administrative et logistique se sont digitalisées.

On considère aussi que la digitalisation a un impact en interne sur les compétences :

• 62 % considèrent que ça a un impact fort sur les compétences de conception pédagogique, 69 % sur l’animation de la formation (alors que cela en a réduit les effectifs).
• Les effectifs augmentent sur la conception pédagogique et la promotion et marketing. Bien sûr, la fonction systèmes d’information affiche une augmentation importante en termes d’effectifs également.

Nous détaillerons ici l’analyse qui est faîte des enjeux du digital pour la fonction « Formation » :
Les organismes de formation peuvent donc mobiliser trois types d’outils digitalisés: pour l’ingénierie (LCMS, logiciels de création de support), pour la diffusion (LMS, MOOC ou cloud), pour le présentiel (tablettes, applis, tableaux numérique).

Les principales modifications de la fonction formation sont les suivantes :

• L’introduction d’outils et de techniques
• Le décloisonnement entre formation et information (information plus individualisée et disponible pour les apprenants)
• Une démocratisation des outils LMS qui permet de proposer des services multiples et combinés

D’après la catographie de Denis Christol, Directeur de l’ingénierie et des dispositifs de formation du CNFPT, on peut voir que les possibilités sont multiples dans le choix des formations.

• Un meilleur suivi « digitalisé » des apprenants par le formateur
• Une évaluation automatisée ou en ligne

D’après les premières analyses, certains éléments semblent résister aux phénomènes de digitalisation. Comme le système de certification qui peine à être efficace et sécurisé comparé au présentiel. Mais aussi le conseil et l’accompagnement, qui sont les fonctions qui se développent le plus dans les organismes et qui sont le moins digitalisables.