Calendrier du 23 décembre 2021
par Jean-Yves LOIGET, STRATICE
Les webparts révolutionnent la façon dont on construit les pages HTML dans les CMS (WordPress) ou dans les applications (Office 365 SharePoint, Google Sites) pour construire des sites WEB;
Ils viennent remplacer les éditeurs de contenu HTML que sont TinyMCE ou CKEditor, que nous avons tous un jour ou l‘autre utilisés, qui pour écrire un message dans le forum d’un LMS, qui pour rédiger un article dans un blog.
Les webparts forment des blocs de contenu, que l’on va pouvoir disposer sur une page, les uns au-dessous des autres, mais aussi les uns à côté des autres, de façon à obtenir une présentation en colonnes.
Obtenir une telle présentation dans un éditeur HTML classique requiert de basculer en mode code source et d’utiliser, en autres, les CSS display: display:flex et flex-direction: row. Opérations qui, aussi simples soit-elles, supposent une certaine initiation aux langages du WEB qu’il est difficile d’exiger d’un formateur (dans un LMS) ou d’un journaliste (dans un CMS), même si, toutes choses égales par ailleurs, elle pourrait se justifier pleinement, vouloir s’en passer, parce qu’elle est difficile et que des outils « font le job », c’est comme si l’on écartait l’apprentissage de l’orthographe et de la grammaire, au prétexte qu’il existe des correcteurs ortho- graphiques.
Mais revenons à nos webparts : leur intérêt ne réside pas seulement dans des pages HTML mieux disposées, mais également dans le fait de pouvoir afficher des contenus plus dynamiques (comme des carrousels, diaporamas défilant automatiquement), ainsi que des contenus externes, selon le principe de l’Iframe.
Dans WordPress, les contenus externes (appelés contenus embarqués) dépassent les 40 : YouTube, Instagram, Facebook, Loom, Calendly, Google agenda…
Les webparts et les LMS
Aujourd’hui, à notre connaissance (merci à nos lecteurs experts de nous corriger éventuellement), Moodle ne dispose pas d’un éditeur constructeur de webparts. Pas plus que Chamilo d’ailleurs ou Canvas. On peut le regretter, car les enseignants qui souhaitent mettre à disposition un contenu avec une mise en page enrichie doivent d’abord créer celui-ci dans Word ou PowerPoint, le convertir PDF, puis le publier dans le LMS. C’est dans tous les cas ce que nous leur conseillons. On notera cependant que, dans Moodle, des plugins, par exemple Unilabel et surtout Generico, peuvent pallier l’absence de webparts.
Nous avons été amenés au cours de cette année à analyser Syfadis. Syfadis dispose d’un système de webparts un peu différent de ceux qu’on trouve dans l’édition de pages HTML, et qui concerne la page d’accueil du LMS, les pages de cours (sessions) de l’apprenant, le catalogue de formations. Nous l’avons trouvé intéressant : il est accompagné d’un système de filtres. Il est ainsi possible d’afficher pas moins de 30 blocs contenant des informations relatives aux utilisateurs, aux cours, aux sessions de formation, aux traces… et de décider qui peut les voir : un, des groupes, un, des rôles particuliers. Cela permet d’adapter les pages de Syfadis à une promotion, un niveau d’étude, une discipline. L’administrateur dispose par ailleurs de 12 modèles de mise en page.
crédits photos : Annie Spratt, Unsplash