Ce qui a retenu notre attention durant l’été

29 Août

Questions et réflexions autour du Métavers

Pendant cet été, nous avons continué à nous intéresser au Métavers à travers 3 interviews, réflexions ou points de vue différents.

Laurence Devillers (professeure en intelligence artificielle à Sorbonne Université/CNRS) expose, dans le dernier numéro de l’excellent magazine CHUT !, les trois enjeux du Métavers.

https://chut.media/tech/les-trois-enjeux-du-metavers-economique-ecologique-et-ethique/


Morgane Tual, dans un épisode du podcast « L’Heure du Monde » (Le Monde), tente de répondre à la question : qu’est-ce que le métavers ? Alors que d’importantes entreprises annoncent s’y installer et que les investissements se multiplient, à quoi ressemble cet univers virtuel ? S’agit-il de la prochaine révolution technologique ou d’un simple concept marketing à la mode ?


Fabrice Flipo, historien des sciences et techniques à l’Institut Mines-Télécom Business School, nous donne les clés pour comprendre les impacts environnementaux désastreux d’un acteur discret mais majeur : le numérique, et alerte sur le possible gouffre énergétique du Métavers.

Internet du futur, Web 3, Web décentralisé : éclairage

Le Métavers est régulièrement associé au Web 3, ou Web décentralisé.

À ce sujet, écoutons l’interview d’Hélène Jacquinet, spécialiste des cryptomonnaies et de la blockchain (technologies également associées à l’Internet du futur) pour le magazine We demain, et essayons de comprendre de quoi seront faites nos futures interactions numériques. Quelques minutes de décryptage avant même d’imaginer les nouveaux services, interrelations pour les apprentissages.

Empreinte écologique du numérique – Conjonction, contradiction… et rebonds !

Nous avons passé  un été « au sec et au chaud »… d’ailleurs un peu trop, et surtout anormalement ! Une récente chronique de France Inter entérinait la prise de conscience de la population française sur les effets du réchauffement climatique. Ça y est, on le voit, on le sent, il est là.

Conjonction

Au même moment, sort la version Beta du Guide des bonnes pratiques pour un numérique responsable. Or on connait maintenant les impacts du numérique sur les émissions de GES, et, par dérive, sur les changements climatiques). L’occasion de développer des démarches durables dans nos usages numériques.


Contradiction

Au même moment, le Métavers fait bel et bien son entrée dans les industries, dans les sociétés de service, et bientôt dans nos vies quotidiennes, et il est déjà qualifié de véritable gouffre énergétique.

Rebond 1

Mais, au même moment, nous lisons un article sur Decathlon, qui, à travers son projet We play circular, détourne les clients de l’achat neuf, voire de seconde main, vers un abonnement forfaitaire d’accès aux produits et services qui l’intéressent (après ciblage par l’analyse des data). Peut-on espérer de ce projet une petite révolution ? Un monde avec moins d’objets, où l’usage  primera sur leur possession ? Changement de modèle économique, d’habitudes de consommation, de paradigme ?

Quoi qu’il en soit, les innovations vont bon train, et le cas Decathlon montre qu’au-delà de l’élan naturel qui pourrait nous pousser à rejeter le numérique, qui progressera d’une manière ou d’une autre, il est intéressant d’utiliser celui-ci pour imaginer de nouveaux services intelligents, vertueux, partagés, où l’usage prime sur la possession. 

Transposé dans le domaine de la formation, qu’est-ce que cela pourrait donner ? Plus de mutualisation, de partage de nos connaissances, de nos savoir-faire professionnels, de co-construction une fois la formation terminée ? Pourrait-on utiliser les data pour cibler précisément un ensemble de personnes, aux quatre coins de la France, qui n’ont a priori aucune raison de se rencontrer, mais qui s’intéressent à un même sujet, travaillent sur un projet équivalent, et leur proposer de partager une même formation ou leur expérience post-formation avec de nouveaux apprenants ? Parce qu’elles auraient tant à s’apprendre les unes des autres. À méditer !

Rebond 2

Mais, au même moment, nous tombons sur une série d’articles du site MacGeneration, article mettant en lumière les efforts des industries et opérateurs du numérique pour limiter son empreinte carbone, et insistant sur le fait que les initiatives et gestes individuels ne peuvent suffire, et ne sauraient détourner les décideurs de leurs responsabilités et faire porter le chapeau aux usagers.