Avec un œil sur les plaisirs de l’été, et un autre sur la rentrée, nous vous proposons une petite compilation de ce qui a suscité notre intérêt pendant ce break estival.

🔎 L’IA et les TPE / PME

Considérant que 90% des organismes de formation sont des entreprises de moins de 10 salariés,(cf. Infographie CentreInffo – août 2024), il peut être judicieux d’observer comment l’IA trouve sa place dans les TPE et PME de l’ensemble des secteurs économiques. Un niveau d’appropriation en demi-teinte d’après l’article des Echos, à l’instar de ce que l’on peut constater dans les OFA.

L’enquête lancée par Stratice avant l’été auprès d’un premier panel d’organismes de formation, et prochainement étendue au plan national, nous apportera certainement des précisions sur les véritables usages des formateurs et des apprenants.

🔎 L’IA, géante énergivore : Un entretien choc sur son impact environnemental

« Avec l’IA, il faut de plus en plus d’énergie pour exécuter la moindre requête »

Entretien avec Nicolas Beuve et Thibaut Marty, enseignants-chercheurs à l’INSA Rennes dans Chut! Magazine (n° 16). Extrait

Nicolas Gastineau – Comment voyez-vous l’explosion de l’intelligence artificielle, sur le plan de l’impact environnemental ?
Thibaut Marty : Les grands modèles de langage (large language model, ou LLM) sont vraiment des monstres énergétiques : de l’entraînement aux requêtes des utilisateurs, chaque étape est très gourmande et demande des fermes de GPU (processeurs graphiques spécialisés, plus efficaces entre autres pour l’IA, NDLR) en activité pendant des mois. Un bon exemple est Microsoft, qui a sorti son rapport annuel d’impact environnemental. Alors que l’entreprise avait annoncé une assez bonne trajectoire auparavant, leur impact en équivalent CO2 a bondi de 30 % en un an, principalement à cause de l’intelligence artificielle. L’autre problème, c’est la durée de vie des modèles. Un modèle de langage comme ChatGPT devient vite caduc, il doit être réentrainé constamment pour prendre en compte l’actualité des derniers mois.
Nicolas Beuve : Le problème, c’est que la tendance à la gourmandise des modèles est à la hausse. Au tout début, on comparait souvent l’impact de ChatGPT à celui des requêtes Google. Aujourd’hui, ça n’a plus rien à voir : les modèles deviennent de plus en plus polluants, leurs réponses sont de plus en plus riches en vidéo, en audio et en données, il faut de plus en plus d’énergie pour exécuter la moindre requête.
Thibault Marty : Il faudrait qu’à chaque fois qu’on développe un outil d’IA, on se demande quelle fonction il remplit et si cela répond à une vraie nécessité. A-t-on besoin de l’IA pour écrire un poème, vu le coût en énergie que cela représente ? Je n’en suis pas certain.

🔎 « Apprendre est le plus grand talent de l’espèce humaine« 

Les neurosciences au service de la formation. Pour toutes celles et tous ceux qui veulent favoriser leurs propres apprentissages ou ceux de leurs apprenants, écoutez le podcast de Stanislas Dehaene, neuroscientifique, diffusés sur France Inter cet été.

Voici quelques pépites : 

Bonne rentrée à toutes et à tous !